Je foulais ces terres depuis longtemps déjà, je savais ce que je cherchais ce qui n’était pas déjà si mal, sur ce chemin très escarpé je rencontrais toutes sortes de bandits, des pillards, des voleurs, des tueurs, des monstres aussi.
Ma boule de feu au creux de ma main ressemblait plus à l’éclairage d’une bougie qu’à un moyen quelconque de neutralité.
Je rencontrai un garçon charmant au nom de Cyber qui voulait me faire connaître sa famille, je refusai.
Je voulais d’abord faire connaissance avec la seule magicienne de toute cette contrée, celle dont ma mère me parlait sans cesse.
Arrivée devant une demeure imposante je faillis mettre le feu, et elle sortit.
Je savais que c’était elle, elle aussi belle, aussi grande, aussi puissante, elle, la sœur de ma mère.
Evidement je n’étais qu’une petite fille avec un mauvais caractère, la solitude rend un peu hargneux.
Elle m’offrit l’hospitalité, elle me donna son sourire, sa gentillesse, elle voulait m’apprendre à faire autre chose avec ma boule de feu que de mettre le feu.
Je ne l’ai pas écoutée, je ne l’ai pas suivie, n’en faisant qu’à ma tête.
Tout ce chemin parcouru à la recherche de ma tante Perlynn pour finalement fuir encore.
Mais une chose est sûre, j’ai emmené avec moi l’amour que j’ai pour elle, c’est pour elle que je vis encore.
Je rencontrais d’autres gens, je les suivais et puis je devenais de plus en plus seule, n’arrivant pas à m’intégrer dans leur communauté.
Je fuyais encore.
Je recevais des missives de ce charmant garçon, je me refusais souvent de lui répondre, sans doute qu’il valait mieux que je reste éloignée, que je reste dans mon trou, seule.
Ce garçon je ne l’ai jamais oublié.
Après maintes péripéties, passant ma vie à courir je rencontrai Nono, j’étais lasse, rompue, exténuée, elle m’aida tant qu’elle le put, mais je ne suis pas facile à aider, elle me montra le chemin d’une autre demeure celle Des Aigles, où il fait bon vivre, me dit elle.
Mais je restai sur mes gardes, ayant connu tellement de déboires.
Nono est un être magique, pour une guerrière c’est peu banal. Je l’ai suivie, je ne suis pas tout près d’elle mais je n’en suis pas éloignée non plus.
Et puis quelque chose s’est formé en moi pour elle, l’amitié.
Elle me fit connaître le baron, Marcos le noir, un être qui est présent, qui donne son temps ; le mien, je le passe à observer ma nouvelle famille, peut-être sera-t-elle la dernière ?
Je sais qu’il faut que je fasse un pas, un pas pour conquérir le cœur de ces gens, mais qu’il est dur ce pas.
Alors j’écrivis une lettre au Baron
-Cher Baron
Cela fait longtemps que je suis chez vous et je sais que je vous pose des problèmes parce que je n’arrive pas à aller vers les autres, me donner du temps ne sert pas à grand-chose, mais aujourd’hui je me réveille enfin et si vous le voulez toujours je serai présente avec vous, je ferai de mon mieux.
Merci Baron de m’accepter dans votre demeure où je sais qu’il y a de la chaleur à revendre.
Natalia
Je déposai ma missive devant sa porte et courus droit devant moi.